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Vincent Renard, le kiné à vélo

Kinésithérapeute en Bretagne, Vincent Renard, tout comme son collègue Hervé, se rend chez ses patients à vélo. Un choix dont il nous explique les motivations. Il nous parle également de ses vélos, et plus particulièrement de son vélomobile.

City Ride : depuis combien de temps avez-vous opté pour le vélo comme moyen de transport au quotidien ?

Vincent Renard : J’utilise mon vélo dans le cadre de mes déplacements professionnels depuis 2015. Avant, tout comme mon collègue Hervé, nous étions alors remplaçants kinés dans les cabinets de la région. C’est d’ailleurs lors d’un remplacement que nous nous sommes rencontrés. C’est en discutant que nous avons eu l’idée de nous installer à notre propre compte, en exerçant uniquement à domicile. Il faut dire que les cabinets du coin étaient surbookés et n’avaient plus de place pour ces prises en charge à domicile. Ayant tous les deux la fibre écologique et surtout le plaisir de ce mode de déplacement (nous nous déplacions déjà à vélo pour nos déplacements personnels), nous avons eu l’idée de faire notre tournée à vélo.

C.R : Combien de kilomètres au quotidien parcourez-vous ?

V.R : Nous parcourons une moyenne de 30 km au quotidien. Cela varie de plus ou moins 10 km en fonction de l’organisation de la tournée.

C.R : Le vélo est-il venu en remplacement d’un autre mode de déplacement ou a-t-il toujours fait partie de votre vie ?

V.R : Le vélo faisait déjà partie de mon mode de vie. Mais lorsque j’étais remplaçant, il m’arrivait souvent d’utiliser la voiture. Aussi, on peut dire que le vélo a pris une part nettement plus importante depuis notre installation, pour notre plus grand plaisir ! Pour ma part, j’ai même pris la décision de revendre ma voiture personnelle devenue obsolète. Il ne reste que la voiture de ma femme.

C.R : Quels sont pour vous les atouts du vélo ?

V.R : La ponctualité ! Peu importe les conditions de circulation ou la météo, notre temps de trajet reste toujours identique. Ensuite, pour moi, le vélo c’est aussi le plaisir des sens : l’odorat, l’ouïe, le vent, la contemplation… et puis nous arrivons en bien meilleure forme chez nos patients, et toujours avec la banane ! Evidemment, l’aspect écologique et économique compte aussi.

C.R : La ville de Lorient, où vous exercez, est-elle bien adaptée à l’usage du vélo au quotidien ?

V.R : Oh oui ! C’est une ville très orientée sur le vélo, de mon point de vue. Il existe de nombreux trottoirs cyclables, ronds-points traversants, tourne-à-droite aux feux rouges… même si certaines rues demandent à être améliorées. Heureusement que des militants et associations du coin se chargent de faire remonter les défauts des aménagements.

C.R : Quel regard portent vos patients sur votre mode de locomotion ?

V.R : Souvent un regard amusé, surtout lorsque j’arrive avec le vélomobile ! Pour beaucoup de patients, c’est l’occasion de se rappeler du temps où ils circulaient à vélo pour aller à l’école, chercher le pain… et de nous avouer qu’aujourd’hui ils auraient bien trop peur de se remettre au vélo à cause du nombre d’automobiles. Mais ils pourront très bientôt redécouvrir, du moins partiellement, ce plaisir grâce à l’association Happy Syklett (vélos triporteurs pour transporter deux personnes âgées ou un fauteuil). De plus, nos patients trouvent que le déplacement à vélo colle bien avec l’image dynamique de notre profession.