Accueil News Une publicité VanMoof recalée par l’ARPP

Une publicité VanMoof recalée par l’ARPP

L’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) protégerait-elle le secteur automobile au détriment de la petite reine ? C’est en tout cas ce que laisse penser la société néerlandaise VanMoof qui vient de voir un de ses spots de pub recalé par cette autorité au motif qu’il jette le discrédit sur le secteur de l’automobile. Le fabricant néerlandais doit donc modifier son spot avant diffusion à la télévision française. Cette même publicité a pourtant été diffusée tel quel en Allemagne et aux Pays-Bas.

Mais quel est donc l’objet du délit ?

Dans ce spot de pub, on découvre une grosse voiture de sport qui reflète dans sa carrosserie une usine, des embouteillages, un accident de la route. Puis, progressivement, la carrosserie fond pour se transformer en vélo. Morale de l’histoire : la voiture, ça pollue et c’est dangereux. Optez pour la bicyclette.

VanMoof discrédite la voiture ?

En découvrant cette publicité, l’ARPP a jugé que certaines images jettent un discrédit sur tout le secteur de l’automobile : plan d’usines/cheminées et d’accident, tout en créant un climat anxiogène. Ils devront donc être modifiés. » Pour Stéphane Martin, président de l’ARPP « on ne peut se permettre de dénigrer des secteurs d’activité. C’est un grand principe de concurrence loyale.»

Une autorité indépendante ?

Face à cette decision, les responsables de la société VanMoof s’interrogent quant à eux sur l’indépendance de l’ARPP, composée notamment d’agences de pub ou de diffuseurs qui peuvent difficilement se brouiller avec l’industrie automobile, secteur qui pèse 10% du marché publicitaire en France. Pour Alfa-Claude Dialo, chargé de communication VanMoof, «notre message est fort, mais il n’y a aucune controverse et la pollution automobile reflète une situation à laquelle doivent faire face beaucoup de citadins. » Pas question dès lors de modifier le spot au risque de perdre quelques diffuseurs, nombre d’entre eux ayant tendance à suivre les avis de l’ARPP.