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On a testé le vélo Uber Jump

Arrivés dans les rues de Paris au mois d’avril dernier, les vélos rouges Jump by Uber ne sont pas passés inaperçus. A la rédaction, nous avons décidé de tester le service afin de voir ce que valent ces vélos.

En avril, la société Jump a lancé ses 500 premiers vélos électriques en libre-service et sans borne, dans les rues de Paris. Après l’échec des premiers arrivants comme Gobee bike, Obike ou Ofo, le pari peut sembler risqué. Néanmoins, à la différence de ces opérateurs initiaux, Jump peut se reposer sur la plateforme du géant californien Uber. En effet, pour louer, voire même réserver un vélo, il suffit de se connecter à l’application Uber, la même qui sert à réserver un VTC ainsi que les trottinettes Jump.

Sur le plan de l’esthétisme, les vélos rouges de chez Jump sont… costauds. Ils pèsent plus de 30 kilos contre 23 pour un Velib’ électrique. Il faut dire que les concepteurs ont souhaité proposer un vélo solide capable de résister à un grand nombre d’actes de vandalisme. Pourtant malgré cet embompoint certain, les vélos demeurent très manœuvrables à l’usage.

Sur le plan technique, pas de grosses innovations sur ces vélos, plutôt du basique bien rodé ayant déjà fait ses preuves. On trouve donc un moteur situé dans le moyeu de la roue avant, un capteur de vitesse et un transmission à 3 vitesses dans le moyeu. côté batterie, elle est amovible, pour pouvoir être remplacée facilement par les équipes en charge de l’entretien des vélos et elle dispose d’une autonomie de 50 km. Reste à savoir ce que ce vélo vaut à l’usage.

Avant de partir rouler au guidon de ce mastodonte rouge, il convient de repérer les vélos disponibles à proximité via l’application Uber. Lorsqu’on lance cette dernière, elle nous propose automatiquement la réservation de VTC. Il faut donc sélectionner le mode vélo/trottinettes manuellement. Dommage que l’application n’enregistre pas notre usage favori pour nous proposer un accès direct au mode de déplacement que l’on utilise le plus fréquemment à savoir ici, le vélo. Pour être géolocalisé, chaque vélo est équipé d’un traceur GPS et les données fournies sont assez précises ce qui facilite grandement le repérage du vélo. En cliquant sur ce dernier, on connaît la distance qui le sépare de l’endroit où on se trouve ainsi que son autonomie. Une fois le vélo repéré, deux choix s’offrent à nous : s’y rendre directement, en espérant que personne ne nous le prenne sous le nez, ou bien le réserver. Dans ce cas vous êtes facturés 1€ et le vélo est à votre disposition pendant 10 minutes. Attention cependant, la facturation de 0,15 centimes/minute débute dès la confirmation de la réservation !

Lorsque l’on arrive devant le vélo Jump, il suffit de scanner l’un des deux codes barre présents à l’arrière du vélo, sur le boîtier enfermant l’antivol, ou à l’avant sous le porte-téléphone pratique pour ceux qui souhaitent utiliser leur smartphone comme GPS. L’application nous demande alors d’entrer un mode de paiement ou de confirmer l’exactitude de celui déjà saisi. En confirmant, on obtient le déverrouillage du vélo. On retire alors l’antivol et c’est parti !

En selle, la position de pilotage est correcte. En revanche n’espérez pas de confort en roulage. C’est ferme et ça le fait savoir. L’anticipation est alors primordiale pour prévoir les déformations de chaussée ! En revanche, l’assistance, très bruyante, se montre performante. Ça pulse et les côtes de gravissent très facilement sans gros effort. Néanmoins on ressent fortement les à-coups liés à ses coupures et redémarrages qui peuvent être nombreuses car liées à votre vitesse de pédalage. Par ailleurs, malgré son poids, le vélo Jump n’en demeure pas moins maniable.

Arrivé à destination, il faut verrouiller le vélo. L’antivol est conçu de telle sorte que l’on puisse l’accrocher au mobilier urbain. Si cette consigne est respectée, cela évite de trouver des vélos posés n’importe où sur les trottoirs. Une fois le vélo accroché, on dispose d’une minute pour confirmer l’arrêt de la course sur l’application. Celle-ci nous envoie alors un récapitulatif de la facture via notre mail. A 0,15 centimes la minute, la facture peut vite devenir salée d’autant plus qu’à ce jour, aucune formule d’abonnement n’est proposée. Notons pour finir, qu’à l’heure actuelle les vélos Jump ne peuvent pas être laissés en dehors des limites de Paris. En le garant au-delà du périphérique, on risque une amende de 50€… Voilà qui fait réfléchir. Par ailleurs, impossible de retrouver l’historique des courses à vélo sur l’application Uber. Il est donc important de bien renseigner son adresse mail pour avoir une preuve des paiements effectués si vous devez vous faire rembourser.