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Vélo, VAE, Speed bike, Voiture ou métro ?

Quel moyen est le plus rapide ?

Il existe aujourd’hui de multiples moyens de transport pour effectuer ses trajets du quotidien. Mais sont-ils tous aussi efficaces ? C’est ce que nous avons décidé de déterminer en testant différents modes de transport, sur un trajet urbain et sur un itinéraire extra-urbain.

Au sein de la rédaction du magazine City Ride, le vélo, c’est notre dada. Ceux qui le peuvent effectuent la plupart de leurs trajets du quotidien à vélo. Aussi, lorsque nous avons reçu le Stromer ST2 à la rédaction, un speed bike (ou vélo rapide) d’origine Suisse, nous nous sommes interrogés sur les atouts d’un tel engin. Sur le plan administratif, le Speed Pedelec, assimilé à un cyclomoteur, présente de nombreux aspects contraignants. Il faut impérativement l’assurer, l’immatriculer et acheter un casque spécifiquement homologué. En outre, on ne bénéficie plus des aménagements du code de la route prévus pour le vélo (tourne-à-droite, contresens cyclable…).

Se priver des atouts du vélo au guidon d’un speed bike, une bonne idée ?

En Speed, on roule avec les voitures, chose que les automobilistes peinent à comprendre. Et cela peut donner lieu à quelques altercations, l’automobiliste ulcéré par les embouteillages, ne comprenant pas votre présence sur la même voie que lui! Cela ne va jamais bien loin et on peut toujours tenter de faire un peu de pédagogie, mais c’est énervant.

Aussi, un vélo électrique rapide comme le Stromer possède-t-il suffisamment d’atouts à l’usage pour compenser tous ces petits tracas ? L’idée nous est alors venue de le comparer aux autres modes de transport à notre disposition (vélo, VAE, voiture, transports publics) sur deux types d’itinéraires. Le premier, de 8 km environ, entièrement en ville. Le second, d’une distance quasiment équivalente se situant dans un environnement un peu moins urbain avec des passages dans le bois de Vincennes.

Le parcours urbain de Christine

En ville le Speedbike ça ne fait pas rêver

« Comme beaucoup de Parisiens, je n’utilise jamais ma voiture pour me rendre sur mon lieu de travail. Le temps passé en voiture est bien trop aléatoire. Dans le meilleur des cas, le trajet durera 25 minutes (données Google Map). Mais les jours où cela circule vraiment bien se comptent sur les doigts de la main (durant les congés estivaux ou les ponts du mois de mai…). Et puis, une fois arrivée à proximité du bureau, il faut encore trouver une place pour se garer et à Montreuil, ce n’est pas une sinécure ! Une fois garée, il faut payer la place de stationnement ou accepter de se faire aligner par la police municipale (35 €). Et cela arrive assez régulièrement à en croire les dires de mes collègues automobilistes. Donc pour la voiture, c’est niet. D’autant plus qu’en cas de forte pluie ou de grosse flemme, je peux utiliser le métro.

Le métro, pratique mais pas rigolo

Concernant le trajet en Métro, compter 3 minutes de marche rapide pour rejoindre la station sur la ligne 6. Le trajet dure ensuite 23 minutes avec un changement à Nation pour prendre la ligne 9 jusqu’à Croix de Chavaux. Reste alors 11 minutes de marche pour rejoindre les locaux de la rédaction de City Ride. Temps total du trajet, 37 minutes… Sans interruption intempestives de trafic ! Si le métro constitue un moyen de transport bien pratique, il peut néanmoins se révéler assez désagréable du fait de la promiscuité qui y règne aux heures de pointe. Et l’été, dans la chaleur, du point de vue odeurs, ce n’est pas que du bonheur !

Sur un VAE on adapte son trajet

Concernant le vélo, plusieurs possibilités : Le VAE et le speed. « Pour partir le matin, il me suffit de descendre récupérer mon vélo dans le garage prévu à cet effet dans l’immeuble et c’est parti. » Pour évaluer le temps de trajets avec chacun de ces vélos, une règle : respecter le code de la route qui s’applique à chacun d’entre eux ! Avec le VAE, je mets 22’53’’ pour un trajet de 8,1 km (mesure effectuée avec l’application Strava), soit une vitesse de 21 km/h de moyenne. L’intérêt du vélo, c’est que l’on peut circuler sur les pistes cyclables, emprunter les contresens, histoire de raccourcir un peu l’itinéraire. Et à certains carrefours, on gagne du temps avec le tourne à droite.  « Lorsqu’il fait chaud, je change mon itinéraire pour emprunter la coulée verte ombragée. La distance est identique, c’est rafraîchissant et loin des voitures.

Speed Bike pas plus vite et beaucoup plus stressant

Avec le Speed Bike Stromer, c’est un peu différent. Certes, on grimpe très vite, et sans trop d’effort, à une vitesse de 45 km/h. Mais en ville, avec les feux tricolores, les multiples intersections, on est toujours obligé de ralentir, voire de s’arrêter. Donc finalement, on accélère fort pour freiner presque aussi fort quelques mètres plus loin. Mais ce qui fait perdre tout le charme du vélo, c’est l’obligation de se mêler à la circulation automobile, c’est stressant. De plus, en respect du code de la route, impossible d’utiliser le fameux « tourne à droite ». Bilan des courses, j’ai mis quasiment le même temps en Speed bike qu’en VAE. »

Gros plan sur la console de commande du Stromer ST2 intégrée sur le tube supérieur
Sur le Stromer ST2, la connectivité est totale, et les réglages proposés sont dignes d’une voiture de course

Le parcours extra urbain de Nicolas

Cargo, VAE ou Speed bike : un trajet péri-urbain, 3 possibilités 

“Je suis devenu un inconditionnel du cargo” « Cela fait un petit moment que j’ai pris l’habitude d’aller au bureau à vélo. Il y a un peu plus d’un an, j’ai pris la décision de rouler en cargo et j’ai acheté un Bullitt d’occasion à un membre du Paris Cargo Bikes. C’est une idée qui me trottait dans la tête depuis un moment et je ne regrette vraiment pas ce choix. Le cargo, c’est la liberté absolue. En rentrant du bureau, je peux m’arrêter faire les courses au pied des magasins et aller chercher ma fille à l’école.

Je suis devenu un inconditionnel de ce moyen de transport, même s’il est plus lourd qu’un vélo traditionnel et que je mets un peu plus de temps pour aller au bureau qu’avec une autre machine. Mais l’avantage, c’est que je peux mettre mon sac à dos et des affaires de rechange dans la benne et rouler sans rien avoir à porter. J’ai toujours un kit de pluie à portée de main au cas où. En résumé, j’ai l’avantage de pouvoir transporter tout le nécessaire pour rouler confortablement, ce qui est beaucoup moins évident à faire avec un vélo traditionnel. » 

Un entraînement…

« En plus du côté pratique, je conçois l’utilisation du cargo comme une bonne méthode d’entraînement. Ma passion, c’est le VTT. Rouler en cargo me permet de garder une bonne condition et de me faire les jambes pour être affûté le jour où je sors le vélo tout-terrain ! »

Plus rapide, forcément mieux ?

Pas nécessairement ! « Ce que j’aime dans mon trajet quotidien pour me rendre au bureau à vélo, c’est qu’il emprunte essentiellement de la piste cyclable et des chemins à travers le bois de Vincennes sur un peu plus de 8 km. J’ai la chance de très peu avoir à rouler au milieu de la circulation. Au guidon de mon cargo, je mets un peu moins de 30 minutes, soit une moyenne de 17 km/h. C’est bien sûr variable suivant la température et les conditions météo. J’étais curieux de voir combien de temps j’allais gagner en faisant le même trajet avec un VAE. Finalement, pas tant que ça puisqu’avec une assistance électrique, je gagne seulement 5 minutes !

Mais plus au sec et beaucoup de concentration

Le gros avantage néanmoins, c’est d’arriver frais au bureau, alors qu’en cargo c’est bien souvent dégoulinant. Le Stromer Speedelec, c’est un autre monde. La première fois que j’ai pu l’essayer, j’étais tellement concentré dans la circulation qu’en descendant du vélo une fois arrivé devant mon garage, j’avais les jambes qui tremblaient ! Rouler à 45 km/h à vélo en ville demande une concentration de tous les instants. Oui, c’est grisant. Oui, j’ai presque réduit de moitié la durée de mon trajet par rapport au cargo, puisqu’il m’a fallu seulement 17 minutes pour aller de chez moi jusqu’à la porte du bureau !

Le Stromer, rapide certes mais bien moins agréable

Néanmoins, je perds ce que j’aime tant dans mon parcours. Au guidon d’un Speedelec, vous pouvez dire adieu aux pistes cyclables et aux virées dans les bois. Si vous respectez le code de la route, vous vous retrouvez au milieu de la circulation. La jungle des scooters et des voitures, les pots d’échappement, ça vous branche ? Personnellement, je préfère mettre un peu plus de temps mais rouler dans un environnement sûr et plus agréable. »

Le stromer ST2 est disponible dans les magasins Altermove au prix de 6650 €, le prix d’un scooter…