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A vélo, roulez gonflés

Eléments de contact entre le sol et le vélo, les pneus jouent un rôle essentiel dans le rendement. Malheureusement, on voit encore beaucoup de cyclistes qui roulent avec des pneus sous-gonflés, voire parfois, quasiment à plat. Et cela ne va pas sans risque.

Comme sur une voiture, un pneu sousgonflé, du fait de sa trop grande surface de contact avec le sol, entraîne une hausse de la consommation. Malheureusement pour vous, amis cyclistes, c’est à vous qu’il revient alors de déployer une énergie supplémentaire pour faire avancer le vélo. C’est épuisant, cela vous fait suer et en plus vous avez le sentiment crispant de vous traîner.

Pour remédier à ce désagrément, un simple coup de pompe suffit ! Et surtout, cela vous changera la vie ! Car oui, un pneu à la bonne pression vous apportera le sentiment d’avoir des jambes et un cœur de champion. Vous irez plus vite et avec moins d’effort…

Une question de sécurité

Mais il n’y a pas que votre état de forme physique qui en prend un coup ! En roulant sousgonflé, vous mettez également votre sécurité en jeu. Pourquoi ? Parce que, comme sur une voiture, en se déformant sous l’effet de
votre poids, le pneu offrira une moins bonne
tenue de route,
augmentant dès lors les risques de chute et rendant les trajectoires moins pures. Enfin, un pneu sousgonflé va s’user plus rapidement alors que le risque de crevaison par perforation ou par pincement sera lui aussi plus important. Ainsi, le simple passage d’une bordure de trottoir, en écrasant le pneu, constituera alors un risque de pincement de chambre à air. Et le fait de monter des pneus renforcés, dits anti-crevaison, n’y changera rien. Un pneu sous-gonflé, c’est un pneu en sursis.

Surgonflé, gare à l’éclatement

Néanmoins, n’allez pas croire qu’en surgonflant votre pneu de vélo vous gagnerez en sérénité. Sachez en effet qu’un pneu surgonflé n’expose à la route que le centre de sa bande de roulement. L’adhérence est donc moins bonne et le freinage moins performant ! De plus, en mettant trop d’air dans le pneu, vous courrez le risque de faire éclater la chambre à air, quand ce ne sera pas le pneu qui se déchirera. Il faudra alors changer la chambre à air et le pneu, ce qui a un coût. Notez enfin qu’un pneu surgonflé sera une purge pour le confort, la gomme n’absorbant plus les aspérités de la route mais rebondissant
dessus ! De quoi arriver défait au bureau…

Utiliser une pompe à manomètre

Donc, pour rouler de manière efficace, confortable et en toute sécurité, il convient d’être bien gonflé ! Pour connaître la bonne
pression, c’est-à-dire le volume d’air à mettre dans les pneus, il suffit de se référer aux données présentes sur le flanc du pneu. Les pressions minimales et maximales, sont généralement exprimées en PSi (per square inch) et en bar, les deux grandes mesures internationales de la pression. En deçà de la limite minimale ou au-delà de la mesure maximale, votre pneu sera soumis à des risques
accrus de crevaison ou d’éclatement. Pour un gonflage précis, il est donc important d’utiliser une pompe dotée d’un manomètre, un indicateur de pression. Faire ça au feeling ou au toucher n’est pas toujours suffisant !

Bien gérer la pression

Entre les deux bornes de pressions fixées par le fabricant du pneu, le choix de la pression varie en fonction des attentes de chacun. Ceux et celles qui privilégient le confort auront tendance à se positionner dans une fourchette basse. Ceux qui misent sur le rendement s’approcheront au maximum de la fourchette haute. Mais d’autres facteurs entrent également
en ligne de compte tels que le poids du pilote (plus on est lourd, plus il faut mettre de pression), le type de revêtement trouvé sur votre itinéraire, sans oublier les conditions météorologiques. Ainsi, par temps de pluie ou sur neige, il est recommandé de privilégier l’adhérence en accroissant légèrement la surface du pneu avec le sol, mais en restant toujours dans la fourchette des données fournies par le manufacturier.

Une vérification régulière

Enfin, n’oubliez pas de vérifier régulièrement la pression (une fois par mois voire tous les quinze jours lorsqu’on roule souvent et beaucoup) car les pneus perdent de l’air au quotidien, même en étant peu utilisés. Le gonflage n’étant pas une opération très compliquée à réaliser, vous y gagnerez en confort et performance tout en prolongeant la durée de vie de vos pneus. Alors, passez à la pompe pour la pression !